Marie : Je veux parler à cette femme, j’ai tellement de questions, une partie de notre série sur la sensibilisation, c’est Maitre Sheri Spunt et c’est en droit de la famille, bonjour Maitre.
Sheri : Bonjour, comment allez-vous?
Marie : Loué soit le seigneur. Comment s’est passée votre fin de semaine?
Sheri : C’était très bien merci! Nous avons eu du soleil, alors qui peut se plaindre?
Marie : Tellement vrai. Maître! Je vais recommencer avec ceux qui remettent en question leurs relations. Cependant, je vais peut-être commencer sur une note un peu plus positive. Ceci est une question que j’ai eue après votre première apparition dans la série portant sur la sensibilisation. Quelqu’un a écrit et dit, que se passe-t-il si pendant ce temps vous réalisez que vous vous aimez encore? Ils veulent se remettre ensemble. Ils ont divorcé. Les règles pour la garde des enfants étaient en place. Les paiements pour la pension alimentaire étaient effectués, mais à cause de cela, ils sont revenus ensemble. Et la question, je ne savais pas quoi dire à l’auditeur, était: Annulons-nous? Avez-vous besoin d’un avocat pour dire aux tribunaux vous avez repris vie commune? Annulez-vous toutes les décisions du tribunal concernant la pension alimentaire et la garde des enfants?
Sheri : Eh bien, je veux dire que cela dépend de ce que les gens veulent. J’ai vu des cas où c’était juste avant qu’un jugement de divorce définitif ne soit rendu, et les parties ont changé d’avis. Elles ont décidé qu’elles voulaient se réconcilier. Alors, tout est revenu à ce qu’il était avant et chaque fois que vous vous réconciliez, vous revenez à zéro. Donc, tout recommence.
Marie : D’accord pour que quelqu’un puisse vous appeler et vous dire que voici une décision, nous avons obtenu le divorce, trois ans, cinq ans, peu importe. Nous voulons nous remettre légalement ensemble. Ils avaient même l’intention de se remarier. Je préférerais aller voir un avocat et que ce soit lui/elle qui informe les tribunaux que cela n’existera plus, n’est-ce pas?
Sheri : Eh bien pas nécessairement. Je veux dire fondamentalement, même s’il y a un jugement qui est en vigueur, et que les deux parties décident à l’amiable qu’elles emménagent ensemble et qu’elles vont maintenant reprendre la garde partagée de leurs enfants, c’est un accord. Ils ont le droit de le faire. Ceci ne doit pas nécessairement être écrit ou homologué, car maintenant ils sont sur la même longueur d’onde. Le problème serait bien sûr qu’ils se séparent à nouveau. Puis s’ils se séparent à nouveau, il y a un changement de circonstances et leur ancien jugement ne s’applique pas nécessairement parce qu’il y a eu un changement de circonstances et les choses ont changé. Il faudrait une modification par exemple pour la garde.
Marie : D’accord, parce que c’est ce qui me préoccuperait, si j’étais le mari et que je payais pour la pension alimentaire et la garde des enfants. Si nous devions nous remettre ensemble, je voudrais que ces ordonnances soient annulées.
Sheri : Oui, donc pour les ordonnances alimentaires pour enfants et pour d’autres ordonnances financières comme celle-là. Pour les ordonnances alimentaires pour enfants ou les ordonnances alimentaires pour époux étant perçues par exemple par le Ministre du Revenu du Québec (le MRQ), ils auraient besoin d’un jugement montrant que la perception automatique n’est plus requise. De plus, disons que les parties le font entre elles, si elles collectaient et qu’il y avait un transfert de fonds par enfant et par mois pour la pension alimentaire pour enfants ou si elles envoyaient une pension alimentaire pour enfants par chèque, il n’y aurait personne à informer de manière officielle si ces paiements ne se produisaient plus. Cependant, si c’est par une collecte automatique, ils continueraient à collecter la pension alimentaire jusqu’à ce qu’ils obtiennent un jugement modifié.
Marie : Vous savez quoi, c’est une si bonne question. Nous discutons toujours de ce qui se passe lorsque vous rompez, lorsque vous tombez amoureux, mais que se passe-t-il si quelqu’un veut se remettre ensemble d’un point vu légal et matrimonial.
Sheri : Oui, je connais des gens qui ont divorcé et qui se sont remariés.
Marie : Oui, exactement
Sheri : Donc, ce sont les mêmes personnes. Donc, tout est possible, puis de nouveau séparés. Et c’est pourquoi les tribunaux exigent que vous soyez séparé pendant 1 an avant qu’un jugement de divorce ne soit rendu parce que la réconciliation se produit, donc si nous n’avions pas ce délai d’un an, cela arriverait à de nombreux couples qui s’y précipiteraient, l’émotion, ou s’il y a eu une liaison, qu’est-ce que tu as, ça ne laisse pas suffisamment de temps aux parties pour voir si elles pourraient vivre avec ça, elles pourraient se réconcilier, elles pourraient aller en thérapie, c’est pourquoi nous avons ce délai d’un an afin de voir si les parties ont une possibilité de se réconcilier et de s’assurer que tout le monde ne se heurte pas au tribunal aussi vite que vous pouvez vous présenter et vous marier.
Marie: ok, je vais remonter à quelques centaines d’années en arrière, quand j’étais plus jeune et que j’ai demandé la séparation devant les tribunaux. Mon mari et moi ne nous entendions pas. Il était hors de la ville pendant un moment. Bref, je suis allé voir un avocat et il a dit voulez-vous divorcer? J’ai dit non. Pour mes parents, le divorce était un mauvais mot. Par la suite, on a fait une séparation légale et il a été signifié avec les papiers de séparation. Qu’est-ce que ça voulait dire? Vous n’avez pas ça, aujourd’hui?
Sheri : La séparation existe encore dans quelques situations. Ainsi, par exemple, si une personne vit au Québec et n’a pas encore vécu au Québec depuis un an, elle n’a pas le droit de déposer une demande de divorce. Donc, ce que cela signifie, c’est ce qu’ils feraient alors comme tremplin vers une séparation jusqu’à ce qu’ils vivent au Québec depuis un an et à ce moment-là, on pourrait changer la demande de séparation en une demande de divorce. C’est donc l’un des critères de demande de divorce que vous résidez au Québec depuis un an. D’autres scénarios dans lesquels une personne peut être intéressée par une séparation sont, par exemple, si les parties sont incertaines. Elles ne savent pas si elles veulent divorcer, mais elles sont sûres de vouloir se séparer. Donc, s’ils veulent se séparer et faire une séparation légale à quel point ils peuvent alors être responsables de manière autonome de leurs propres finances et faire comme un gel de leurs actifs à ce moment-là dans le but qu’ils soient séparés et que leurs propriétés soient séparées. Tout le monde sait ce qui est à qui et comment cela va se passer. Si ce couple décide de se réconcilier, ils peuvent alors se réconcilier mais ils ne sont pas divorcés. Donc ils sont toujours mariés. Ils n’ont pas franchi cette étape supplémentaire. J’ai également d’autres cas où des clients viennent me voir. Ils me disent comme si notre mariage est terminé, mais nous ne pouvons pas divorcer parce que ma religion ne l’accepte pas ou ma communauté n’accepte pas cela, mais nous leur permettons sur le plan financier d’être comme si elles étaient divorcées. Mais, elles sont toujours mariées si c’est ce qui est accepté par exemple par leur communauté.
Marie : et ils peuvent vivre dans des maisons séparés à ce moment-là?
Sheri : oui, il y a donc une séparation de corps qui leur permet de ne plus le faire, car l’un des critères du mariage est que vous cohabitiez ensemble. Donc, une fois que vous avez une séparation de corps, cela allège cette obligation. S’il y a un couple aujourd’hui qui sait qu’il ne veut plus être marié à cette personne, qu’il n’a pas de restrictions religieuses ou communautaires et il vive ici depuis 1 an, il n’y a aucune raison de faire une séparation puis un divorce parce que c’est plus coûteux. C’est plus de procédures et il n’y a tout simplement aucune raison pour cela. Donc, je pense que c’était peut-être quelque chose de plus courant qui était fait auparavant. Mais maintenant, si les deux parties sont sûres, c’est certainement la voie la plus simple et la plus facile à emprunter, car vous ne faites pas plusieurs accords ou plusieurs comparutions devant les tribunaux. De plus, cela peut simplement devenir un dossier très très volumineux pour rien. Surtout, si les parties savent bien ce qu’elles veulent.
Marie : Ok, j’ai une autre question très intéressante ici. Bon, ça va être une semaine amusante. À quel point est-il difficile de divorcer si vous avez 80 ans?
Sheri : Ce n’est pas plus difficile que si vous aviez trente ans. J’ai aussi divorcé une personne très âgée, une partie avait 92 ans, l’autre 94 ans.
Marie : Mais non.
Sheri : Non sérieusement je pense que c’était plus complexe parce que les beaux-enfants voulaient qu’ils divorcent en termes de testament et d’héritage et tout ça.
Marie : Je pensais que c’était parce que l’un d’eux avait trompé l’autre.
Sheri : Non, ce n’était pas ça, mais je pense que c’est le problème, avec le groupe plus âgé, le problème devient les membres de la famille. Pour vrai? Et avec le mariage arrangé. Mais c’est vraiment la même chose, la seule chose qui peut être plus difficile serait l’accès à l’information et la durée du mariage et ont-ils accès à leurs documents d’avant et vous savez, tous leurs comptes et déclarations à partir de la date de leur mariage pour déterminer la valeur de leurs actifs à la date de leur séparation, mais ce serait exactement la même procédure.
Marie : Ok Maitre Spunt, vous venez de dire quelque chose ici qui a piqué mon intérêt et je suis sûr que ceci est la même chose pour certains de mes auditeurs. Mariage arrangé. Vous voulez dire qu’il y a de l’espoir pour une femme qui écoute aujourd’hui, même si elle est une personne âgée, de voir ce jour-là qu’elle est libre qu’elle n’aurait jamais pensé voir? Vous venez de dire quelque chose de très intéressant. Vous pouvez sortir d’un mariage arrangé au Canada si vous appelez votre avocat même à plus de 80 ans?
Sheri : Oui, pourquoi pas?
Marie : Wow
Sheri : Nous sommes au Canada ici.
Marie : Mieux vaut tard que jamais, fille!
Sheri : Absolument, je veux dire écouter la vie est trop courte pour être malheureuse. Donc, il faut trouver une solution.
Marie : Surtout si vous avez 80 ans et que vous vous sentez plutôt bien, vous pourriez avoir encore 20 ans.
Sheri : Bon, vous n’avez pas besoin de bagages supplémentaires.
Marie : Non, je ne peux pas le porter à cet âge, trop lourd.
D’accord madame, une petite question ici de quelqu’un, au Canada, si vous vous mariez entre juifs, mais qu’il y a un guet entre les deux, pouvez-vous toujours vous marier sous les lois du Canada sans obtenir un guet?
Sheri : Oui. Donc, le guet est une entité distincte. C’est un contrat de mariage séparé. C’est le contrat de mariage juif qui se fait simultanément avec le contrat de mariage civil. Maintenant, vous pouvez vous remarier au Québec. Cependant, si la partie qui a l’intention de se remarier est toujours religieuse, en vertu de la loi religieuse, sans avoir le guet ils ne sont pas autorisés à se remarier. C’est donc ce qui devient problématique. Ainsi, j’ai vu des cas où une partie divorce et la partie qui veut se remarier n’est plus religieuse. Donc, si l’autre partie refuse le guet, ce n’est pas un problème sur une base civile. Cependant, s’ils sont toujours dans la communauté, les deux parties sont toujours religieuses. C’est comme prendre l’autre personne en otage et l’empêcher de pouvoir se remarier, de pouvoir continuer sa vie, et nous avons fait pas mal de cas à ce sujet. La Cour supérieure a même pris le parti dans certains cas que si la partie manipulait le système de la Cour supérieure, mais refusait d’engager ou d’entendre le tribunal rabbinique, elle ne pourrait pas intenter d’autres poursuites, par exemple devant la Cour supérieure. Vous ne pouvez pas avoir votre gâteau et le manger aussi. Vous savez, prétendre que vous l’acceptez sur une base civile, peut-être pour des raisons financières, mais empêchez votre futur ex-conjoint de poursuivre sa vie.
Marie : Ok une autre question et pour ceux d’entre nous qui ne sont pas très familiers avec cela. J’aime apprendre. Quand vous vous mariez, voyez-vous j’ai failli épouser un homme juif. Lorsque j’en parle, je suis très stéréotypé. Mais, nous étions fiancés et tout. Mais ma question est quand vous vous mariez dans une synagogue est-ce sous les règles du rabbin ou selon les règles de votre religion. Est-ce que j’obtiens automatiquement le guet ou est-ce quelque chose que vous devez demander la permission?
Sheri : Le guet est quelque chose qui est donné une fois que vous êtes divorcé. Donc, le guet est un document de libération, équivalent à un divorce civil.
Marie : D’accord. Puis-je me marier dans une synagogue avec un rabbin et ne jamais avoir de guet? Ou est-ce automatiquement une partie du service?
Sheri : Le guet est après donc les rabbins ont commencé à faire quelque chose de nouveau. Quand je me suis marié, ils voudraient que vous signiez à l’avance que vous ne refuseriez pas le guet de l’autre partie. Parfois, c’est fait. Mais ce genre de chose devient très compliqué. Évidemment, c’est la loi juive et je ne me qualifierais en aucun cas d’une experte dans ce domaine. Mais d’après ma propre expérience, ils essayaient d’alléger ce pouvoir de l’un des époux de le retenir ainsi. Il y a eu des discussions à ce sujet à l’avance pour ne pas le refuser, qu’en cas de divorce, vous ne le refuseriez pas. Vous ne voulez donc pas invalider le mariage ou le concept du guet non plus, donc c’est une sorte de zone grise et c’est une ligne fine, mais les rabbins essayaient de le rendre plus contemporain et essayaient de trouver un moyen créatif pour les éviter vraiment des situations familiales difficiles qui se produisent que si un couple religieux ne continue pas, il peut continuer à vivre et que l’autre personne ne peut pas continuer à le contrôler.
Marie : Vous savez quoi, c’était un recul fabuleux parce que c’est vrai, je veux dire si un guet est censé être une belle chose, un document ancré dans la religion et le sens, etc. c’est une chose terrible si quelqu’un en abusait pour essayer de vous rendre misérable.
Sheri : C’est horrible! Je veux dire que j’ai vu des cas vraiment malheureux où cela s’est produit. Cela a même été renvoyé à la Cour suprême du Canada parce que c’est un problème qui dure depuis longtemps.
Marie : Je vous ai dit que cela m’est arrivé lorsque je me suis fiancé à quelqu’un de religion juive. Encore une fois, cela n’a pas fonctionné. Mais, j’ai quand même appris. Très bien, question suivante. Les enfants – avec ce qui se passe actuellement avec la COVID-19 et parce que cela va durer un certain temps, est-il possible de changer les conditions, si quelqu’un vous appelle et vous dit regardez voici les conditions de garde pour les enfants, mais ma femme et moi avons fait une entente entre nous pendant la COVID-19 , ou du moins jusqu’à la fin de l’année, ou peut-être même jusqu’en septembre parce que l’école entre en jeu, nous aimerions diviser les enfants. Je garderai cette enfant, elle les gardera et n’allait pas se voir avant la fin de l’été à cause de la COVID-19. Pouvez-vous apporter des modifications vous-même? Et si vous le faites, devriez-vous faire une page et chaque parent la signe? Devrions-nous vous appeler à la place pour apporter les modifications?
Sheri : Je dirais que cela dépend au cas par cas. Donc, disons qu’en théorie il y a un couple et qu’ils ont 2-3 enfants, ils décident de l’intérêt supérieur de leurs enfants pendant cette période de la COVID-19, peut-être à cause de leur âge, peut-être qu’un enfant est scolarisé à la maison, l’autre ne l’est pas, qu’ils veulent pour faire ça. C’est bien tant que nous parlons des ordonnances de la Cour supérieure. Par exemple, si la Cour de Québec, donc la Cour de Québec ordonne sous la protection du tribunal de la jeunesse, alors ces changements ne peuvent pas être faits à l’amiable, si ceux-ci sont soumis au directeur de la protection de la jeunesse, les recommandations du travailleur social ont été faites et ces ordonnances judiciaires doivent absolument être respectées. Cependant, s’il s’agit d’une ordonnance d’une Cour supérieure et que les parties décident à l’amiable qu’elles veulent modifier temporairement la garde des enfants, et qu’elles sont d’accord, elles peuvent le faire elles-mêmes. Cependant, il y a d’autres cas où les parties ne pourraient pas prendre cette décision ensemble dès le début. D’accord! Oui, je suis d’accord, mais s’il s’agit d’un couple qui a déjà eu beaucoup de défis et de difficultés dans le passé en termes d’ordonnances, et de respect du calendrier qui a été mis en place, dans ces situations, je recommanderais qu’une entente rédigée par un avocat soit officiellement signée, et homologuée par le tribunal. Donc, le processus d’homologation est ce qui rend l’accord de consentement exécutoire et qui serait ensuite déposé dans le dossier du tribunal en tant que nouvelle ordonnance temporaire. Disons, le tout est en place. Une fois que l’accord en vigueur pendant la COVID-19 pour ce couple est terminé, je suggérerais qu’ils trouvent un accord selon lequel ils vont revenir à leur accord précédent ou dans l’accord temporaire, ils peuvent mentionner la date de fin de cet accord ou cela dépendra de certains facteurs. Vous voulez juste que tout soit clair pour tout le monde et c’est incroyable si deux parties peuvent parvenir à un accord, mais dans certains cas, il vaudrait mieux qu’il soit homologué par le tribunal et tout le monde sait qu’ils sont vraiment liés par celui-ci. Et puis la semaine suivante, ils ne peuvent pas dire que j’ai changé d’avis. Ensuite, cela devient compliqué pour les enfants aussi. Vous voulez être en mesure de donner aux enfants une stabilité et une structure. Vous ne voulez pas risquer de changer d’horaire plusieurs fois, surtout pendant cette période difficile.
Marie : Ok tout d’abord, depuis le début je t’ai toujours aimé. Je pense que tu as ce quelque chose qui m’impressionne. Au-delà de toute croyance, tu me donnes juste confiance. Le son de ta voix, ta prestation, ta confiance. C’est tout simplement merveilleux.
Sheri : Tu es gentille.
Marie : Non parce que vous avez dit quelque chose maintenant que si je devais choisir un avocat, j’espère que je vous parlerai avant mon ex, car vous venez de faire référence, sur la question que je viens de poser sur la division des enfants à cause de la COVID-19. Vous avez commencé votre réponse en disant : d’abord je veux regarder le comportement antérieur c’est-à-dire la façon dont cette autre partie respecte les accords antérieurs. Je me dis, vous vous moquez de moi Maitre, wow.
Sheri : Oui je veux dire encore son modèle. Et je pense qu’il s’agit en grande partie de veiller à ce que tout ce que nous décidons de faire soit dans le meilleur intérêt des enfants et d’essayer de prévenir les problèmes avant qu’ils ne surviennent. Nous savons qu’il y a une certaine façon qui fonctionne. Alors, c’est la bonne voie à suivre. Alors, faisons-le, avant que cela ne devienne un problème. Tu sais.
Marie : Un monsieur voulait que je vous pose la question, sa situation financière a énormément changé. Il est restaurateur. Cela ne va pas très bien. Je n’ai vraiment aucune idée de la façon dont l’avenir va se passer, et bonne chance pour essayer de vendre un restaurant aujourd’hui. Aujourd’hui, cela a une valeur d’un montant x. Il ne sait même pas s’il a le x sans parler du montant. En essayant de trouver de l’humour, il l’a fait quand il me racontait l’histoire, mais il est inquiet et il voulait que je vous demande ce qu’il paie plus une affaire en cours où la femme essaie d’obtenir plus d’argent, un divorce très laid, comment se refile-t-il maintenant que sa propre vie a changé? Peut-il t’appeler pour ça?
Sheri : Vous auriez donc à faire une modification du jugement en fonction du changement de circonstance. Donc, évidemment, cela se passe pour beaucoup de gens et c’est une triste réalité en ce moment que la situation financière de beaucoup de gens change radicalement. Donc, ce que nous avons fait dans certains dossiers, c’est que nous avons conclu des accords avec l’autre partie, peut-être qu’il y aura un montant inférieur de soutien qui est payé maintenant et des ajustements seront apportés une fois que les parties auront les moyens financiers de revenir à une situation financière plus normale. Nous avons eu certains cas où l’aide a été suspendue s’il n’y a vraiment pas d’allégement, mais n’oubliez pas que certaines personnes continuent de bénéficier du chômage, ou de la PCU ou d’autres prestations. Donc, ces prestations sont toujours prises en compte lorsque nous calculons la pension alimentaire pour enfants et ce que vous soyez divorcé ou non. Si vous vivez dans la même maison, vous devrez quand même acheter des produits d’épicerie pour vos enfants. Vous auriez toujours à payer vos dépenses de base. Les parents doivent également se souvenir que c’est pour leurs enfants ou si c’est pour le conjoint, c’est pour la mère ou le père de leurs enfants. Les gens doivent travailler ensemble et dans ce qui est raisonnable. Je pense que l’une des choses qui est juste est de le réduire temporairement si nécessaire. Puis, il pourrait y avoir des ajustements plus tard pour rattraper son retard, car c’est comme je l’ai dit une période difficile des deux côtés.
Marie : Ok question suivante, la pension alimentaire et la garde des enfants ou les paiements pour enfants, sont-ils deux dossiers complètement différents aux yeux du tribunal?
Sheri : Ils seraient dans le même dossier, mais ils sont traités de manière complètement séparée. La pension alimentaire pour enfants est donc une chose, c’est une pension alimentaire qui est déterminée par le gouvernement. C’est une compétence provinciale. Le gouvernement détermine en fonction du nombre d’enfants, du salaire des deux parents, en fonction du calendrier de garde, c’est-à-dire du nombre de jours l’enfant est avec chaque parent et avec un tableau qui calcule automatiquement ce que serait cette pension alimentaire pour enfant: basé sur le nombre d’enfants, basé sur le salaire, basé sur le nombre de jours avec chaque parent. Et c’est d’ordre public. La pension alimentaire pour enfants est d’ordre public. Un parent ne peut pas renoncer à recevoir cela. Et l’autre parent ne peut pas refuser de payer la pension. C’est un droit qui appartient à l’enfant d’être respecté par ses parents.
Marie : Et si John Smith, qui a du mal, a un travail décent et est loin d’être considéré comme riche. Il aime ses enfants. Ils se séparent / divorcent et la femme est riche, car elle vient d’une famille riche. Je veux dire, le tribunal fait-il des exceptions? Peuvent-ils mettre ce mec hors-jeu même si elle a tout l’argent?
Sheri : Encore une fois, cela dépend au cas par cas, mais dans des situations par exemple, le patrimoine de sa famille n’a pas forcément à voir avec les obligations envers les enfants. Ce qui doit être pris en considération, c’est l’obligation de la mère et du père d’entretenir leurs enfants. Si une mère a un revenu ou est dans une fiducie familiale ou à des fonds qui arrivent, cela va être mis de son côté du bilan et traité comme un revenu. Il existe donc un moyen d’imputer un revenu à une partie. Alors, disons qu’elle a quelques millions de dollars d’actifs parce qu’elle a investi au fil du temps, qu’elle a hérité ou que vous avez, et que cela génère un revenu mensuel, qui est considéré comme son revenu. Cela fait partie de son revenu. Ainsi, le revenu couvre beaucoup de domaines différents et le but est bien entendu de faire en sorte qu’il soit juste entre les parents. Mais si c’est un montant substantiel, voir des actifs et autres, cela est parfois pris en compte en s’écartant des tables de pension alimentaire de base pour enfants. Comme vous me l’avez demandé auparavant au sujet de la pension alimentaire pour époux, la pension alimentaire pour époux est quelque chose de différent, c’est pour le conjoint et vous devrez répondre à certains critères pour être admissible à une pension alimentaire pour époux.
Marie : Maître, chaque fois que nous parlons de pension alimentaire, c’est le mot destiné à la pension alimentaire pour époux, ai-je raison?
Sheri : Exactement, les gens inter changent cela, mais il y a une pension alimentaire pour enfants et une pension alimentaire pour époux, une pour les enfants et une pour le conjoint.
Marie : D’accord, alors pension alimentaire pour époux – un mari peut-il aller de l’avant devant le tribunal et demander une pension alimentaire à la riche épouse qui a ce que vous venez d’expliquer et qui perçoit les 8000 $ par mois d’intérêts ou autre?
Sheri : Eh bien écoutez, si la famille, par exemple, utilisait ces fonds pour vivre, alors disons qu’elle générait ou prenait 250 000 $ par an à partir de cette richesse et que la famille en vivait et que papa ne travaillait pas les mêmes heures ou le même travail qu’il aurait si ces fonds n’étaient pas. Alors cela sera un argument qui pourrait être avancé et Il a été financièrement dépendant d’elle tout au long du mariage et il n’a pas continué à développer sa carrière à cause de ces montants. Notamment, car la famille avait quelqu’un sur lequel il peut compter. Maintenant il va être coincé. Comment fait-il pour rendre son ménage équivalent au style de vie auquel la famille était habituée avant la séparation? C’est donc l’un des facteurs. Il faut prouver qu’il y avait une dépendance économique, qu’il dépendait de cette richesse. Qu’il s’était appauvri et qu’elle s’enrichissait pendant ce temps. Cela pourrait être un peu délicat à ce stade. Et puis le troisième critère est qu’elle a la capacité de payer. Peut-elle payer? Et puis, les gens sont parfois prompts à supposer que les montants sont arbitraires. Les montants qui corrigent à nouveau la pension alimentaire pour époux sont basés sur un formulaire gouvernemental qui est un budget et c’est un budget détaillé qui répertorie toutes les dépenses que quelqu’un devrait payer annuellement ou mensuellement. Donc votre voiture, l’entretien, votre maison, votre hypothèque, les frais syndicaux, le téléphone, l’alcool, le tabac, les cadeaux – tout y est répertorié. Nous saisissons les revenus du parti. Quelles sont les dépenses et ensuite vous voyez s’il y a un déficit mensuel. Si cela génère un déficit, ou s’il y a une dette mensuelle, nous prenons ce chiffre, nous le calculons avec une majoration parce que la pension alimentaire pour époux est imposable. Ensuite, nous déterminons ce dont elle aurait besoin au niveau monétaire pour ne pas avoir un déficit mensuel, et c’est ce qui détermine le montant, le montant de la pension alimentaire pour époux qui est demandé, pas nécessairement ce qui va être ordonné, qui est demandé et ensuite le terme est basé sur le temps qu’il faudra pour que ce conjoint devienne économiquement indépendant, pour ne plus exiger les paiements de pension alimentaire pour époux. Et c’est pourquoi je dis que c’est au cas par cas. Ainsi, tout le monde et sa sœur deviennent avocat quand ils apprennent que quelqu’un est en train de divorcer et ils le comparent à leur cas, et au cas de leurs amis, mais cela est vraiment basé sur la situation personnelle de chacun, comment cela va être appliqué.
Marie : D’accord, mais ce que je suis heureux d’apprendre, c’est que si une jeune femme très riche ou soutenue par une famille très riche et la famille les gâte et ils sont ravis, ils se sont mariés. Cependant, maintenant, le mariage ne fonctionne pas. La famille les pousse au divorce. Je suis contente d’entendre que si ce jeune homme a passé 3 ou 4 ans à ne pas poursuivre sa propre carrière parce qu’elle voulait voyager et qu’elle avait les moyens et tout ça. C’est bon de savoir que le tribunal regarde cela pour avoir un juste équilibre.
Sheri : Oui parce que c’est un contrat familial. Il faut le voir comme ça. C’est un contrat non écrit. Cependant, les deux parties ont convenu ensemble que c’est ainsi qu’elles allaient vivre leur vie de famille, qu’elles allaient vivre, qu’elles allaient voyager et qu’il allait moins travailler parce qu’elle a les fonds pour le faire. Donc, vous ne pouvez pas revenir plus tard et dire que c’était fini maintenant, alors c’est dommage. Il s’agit de respecter la même chose. S’il y a un mariage très traditionnel et qu’il y a beaucoup plus de pères à la maison ces jours-ci, alors disons que les parties ont décidé que les mères vont travailler et que les pères vont rester à la maison et que le mariage ne fonctionne pas. Alors, le papa doit être rémunéré pour ce temps et être en mesure d’avoir la possibilité de devenir financièrement indépendant et de commencer à être en mesure de subvenir à ses besoins et à ceux de la famille.
Marie : J’ai toutes ces questions. Mon Dieu! Je pourrais faire cinq heures avec cette femme chaque jour. Maître, êtes-vous toujours là? je ne veux pas vous effrayer.
Sheri : Je suis là.
Marie : OK, je viens de recevoir une question incroyable concernant le droit de la famille. Je ne sais pas si je devrais même le faire à l’antenne ou si je devrais vous en parler en premier. Revenons à ce que nous avons laissé ici. Les contrats de mariage – qui fait le contrat de mariage?
Sheri : Ça pourrait être un avocat. Cela pourrait être aussi un notaire.
Marie : Existe-t-il des formulaires standard ou faites-vous de zéro au fur et à mesure?
Sheri : Non, au fond, au Québec, nous n’avons rien qui s’appelle un contrat prénuptial. Ce que l’on entend souvent dire à Hollywood ou dans les films. Mais, ce que nous avons qui est similaire, c’est le régime de séparation de bien. Cela serait fait au moyen d’un contrat de mariage qui mentionne essentiellement ce qui est à vous dans le mariage et la richesse que vous accumulez pendant le mariage. Cela ne comprend pas le patrimoine familial. Ceux-ci sont certains actifs que vous ne pouvez pas renoncer à partager. Cependant, si vous possédez une entreprise par exemple, si vous démarrez une entreprise pendant le mariage, ou si vous aviez une entreprise avant le mariage, cela serait protégé par un contrat de mariage. Mais pour qu’elle soit valide, elle doit être notariée.
Marie : Quelqu’un veut savoir s’il a laissé 10 millions de dollars à son enfant dans son testament, peut-il demander que cela soit clairement séparé dans un contrat, avec 52 exemplaires que tout le monde a signés? En d’autres termes, s’ils décèdent, le fils ou la fille qui hérite de ces 10 millions, la femme ou l’autre conjoint n’y ont pas droit.
Sheri : Eh bien je veux dire qu’un testament est un testament et un testament a la force probante d’un testament à moins qu’ils ne puissent prouver qu’il y a eu coercition ou que la personne n’a pas signé le document de manière libre et éclairée ou qu’ils prouvent qu’il a existée. Mais, si par exemple quelqu’un veut faire prendre conscience à tout le monde, ce sont mes souhaits, signez que vous avez vu ma volonté et ne la contestez pas, je n’ai pas vu cela se faire, mais je ne vois pas pourquoi cela ne pourrait pas être terminé.
Marie : Et si je sais, je suis votre mari et je sais que votre père vous a laissé 10 millions de dollars dans son testament, je veux divorcer. J’ai rencontré une femme plus jeune, la même vieille histoire que nous entendons habituellement. Suis-je autorisé à vous poursuivre? Si votre père est décédé pendant cette période, je sais que vous en héritez maintenant, puis-je vous poursuivre en justice pour une partie de cela?
Sheri : Un héritage est exclu de la partition. Mais pour être clair, un contrat de mariage concerne tous les biens qui ne sont pas liés au patrimoine familial. Vous n’avez pas besoin d’un contrat de mariage pour protéger un héritage. Un héritage est exclu du partage de la famille. Et même pour les cadeaux. Donc, s’il y a un cadeau, vous n’avez pas non plus à dire que j’ai reçu ce cadeau de 500 000 $ de mes parents et qu’ils sont toujours en vie, donc c’est un cadeau, c’est protégé, mais ils doivent s’assurer que ce cadeau est documenté afin que l’autre personne ne peut se manifester après et dire non que ce n’était pas un cadeau qui était pour nous deux. Il faut vraiment faire attention. S’il y a un don pendant un mariage et avec un héritage, vous voulez que votre héritage soit juste pour vous et ne pas être mélangé pour la famille, alors il doit être séparé. Sinon, une fois qu’il se transforme en finances familiales, il est difficile de dire non non, j’ai toujours x montant de mon héritage. Mais où est-ce? Il est maintenant intégré au reste du pot familial. C’est donc une chose à laquelle il faut faire très attention. Et s’il y a un cadeau à un conjoint, je recommande toujours qu’il y ait un document qui dit, s’il s’agit de parents ou d’un membre de la famille, il s’agit d’un cadeau offert à cette date à mon fils ou à ma fille. Il est toujours préférable de consulter un avocat lorsque vous avez des doutes sur ces questions pour vous assurer de bien faire les choses, car il y a eu beaucoup de cas où il y a eu un gros cadeau, une maison par exemple, puis le couple a divorcé, et s’il n’y a rien de documenté qui dit que c’était un cadeau et que ce n’était pas au couple marié, c’était juste à votre fille ou à votre fils, alors si cela va au tribunal, et il n’y a aucune preuve de cela, vous ne le ferez pas récupérer cette déduction, qui est inscrite dans l’un des mécanismes de la loi.
Marie : Dans votre contrat de mariage, pouvez-vous conclure un accord, un arrangement, par exemple, les deux veulent une carrière. Le mari préférerait une femme de carrière. La femme y réfléchit et ne dit pas de problème, vous garantissez la sécurité, allons voir un avocat, déposons quelque chose, et j’abandonnerai ma carrière, j’adorerais me consacrer et ma carrière sera mère, femme au foyer et femme à toi et je serai là et elle s’en va. Certaines de ces femmes de carrière, wow, je leur enlève mon chapeau, mais pouvez-vous demander une sorte de garantie, je veux dire puisque le gouvernement ne vous paie pas pour rester à la maison et être une femme et une mère, pouvez-vous faire ça ?Pouvez-vous faire un accord avec votre conjoint et dire: écoutez, vous allez travailler, je vais vous aider dans votre carrière, je vais garder la maison, je serai votre femme de métier, mais avec chaque salaire que vous gagnez chaque semaine, je veux que vous verser x montant sur un compte pour moi à mon nom, pouvez-vous le faire?
Sheri : Donc, j’ai déjà vu ça. Donc, fondamentalement, vous anticipez à l’avance s’il y a un montant mensuel, un montant forfaitaire, vous pouvez faire des dons dans un contrat de mariage, donc je l’ai vu par exemple, si vous étiez marié, cela serait considéré comme une donation entre vifs. Mais disons que vous étiez marié et que vous prévoyez que si nous avons un enfant, je ne parle pas de pension alimentaire pour enfants maintenant, je parle de pension alimentaire pour époux ou de compensation, que vous diriez que c’est le montant que je voudrais être prêt à vous donner par mois. Cela pourrait être une somme forfaitaire, cela pourrait être par année. Maintenant, le seul problème avec cela et lorsque nous rédigeons ces contrats, nous nous assurons qu’ils sont incroyablement clairs et pour un, ce que signifient les termes et deux, que personne ne peut le contester après coup, mais que se passe-t-il si cet argent ne le fait pas? n’existe plus? C’est donc toujours le problème. C’est donc une chose quand les gens sont dans mon bureau et qu’ils sont amoureux et qu’ils sont assis à la table et qu’ils proposent ces conditions que dans le cas où ils se sépareraient, elle serait bien qu’elle le fasse. Obtenir cette somme forfaitaire en plus de la pension alimentaire pour époux qu’elle reçoit déjà. Et si cet argent n’était pas là? Et cela pourrait être une possibilité. Et puis exécuter cela peut aussi être difficile. Il est toujours bon d’avoir un accord, puis vous pouvez obtenir un jugement pour l’exécuter, mais si les fonds ne sont pas là, cela peut également être problématique.
Marie : Ok, je vais revenir maintenant aux années 1970. Son nom était Sharon. Elle est décédée malheureusement dans un accident. Famille juive très connue. À l’époque, dans les années 70, chaque fois que Sharon avait un bébé, son père déposait 50 000 $ sur son compte. Il ne voulait pas qu’elle travaille et il voulait aider la famille et le jeune homme qu’elle épousait. Je veux dire, je ne sais pas s’il y avait un contrat. Je n’ai jamais rien vu d’écrit, peu importe. Nous savions juste et bien sûr, parce que nous connaissions son père et sa mère, chaque fois qu’elle avait un bébé bam 50 000 $ et à l’époque, boom, dans le compte.
Sheri : et cela était ses propres parents?
Marie : oui, son père.
Sheri : c’est donc quelque chose que le mari aurait pu soulever pour dire que sa famille la soutenait également et ce serait la preuve que la famille la soutenait pendant le mariage et que, encore une fois, ils avaient leur style de vie, une partie intégrante de l’aide qu’elle a reçue de ses parents à chaque fois qu’elle avait un enfant et cela ne devrait pas être écarté en tenant compte du mode de vie de la famille et de qui contribuait quoi. Et tu sais que c’est vraiment drôle parce que quand ces situations se produisent, tout d’un coup l’autre partie, la famille qui contribuait à la maison de leurs enfants et petits-enfants dit oh ben je n’ai plus d’argent, ou j’ai décidé cette année d’arrêter contribuer ou je ne vais plus soutenir ma fille ou mon fils. Cela arrive tout le temps. Mais encore une fois, vous devez montrer le statu quo, le style de vie, et si le statu quo était chaque année, vous voyez ces dépôts d’entrée, cela doit toujours être pris en compte lorsque vous calculez chaque scénario et cela doit également être pris en compte évidemment au cas par cas. Et ce sont des facteurs qui devraient certainement être portés devant le tribunal et discutés.
Marie : Pouvez-vous faire appel d’une décision de justice concernant la garde ou la pension alimentaire?
Sheri : s’il y a prima facie, à première vue, une erreur de fait qui a été commise par le juge, ou une erreur de droit. Donc, une erreur de fait est si, par exemple, il y a eu un témoignage qui a eu lieu pendant le procès et que le juge alors en rendant sa décision, a écrit ces faits de manière erronée, donc des faits fondamentaux ou des faits pendant le procès, pas nécessairement basés sur la crédibilité, mais s’ils se trompaient dans les faits, cela serait considéré comme une erreur de fait. Ou une erreur de droit est si la loi a été effectivement appliquée de la mauvaise manière. Donc, dans la plupart des cas, son erreur de droit qui donnerait ouverture à un processus d’appel et cela dépend s’il s’agit d’un jugement final ou s’il s’agit d’un jugement temporaire, décidera si vous avez besoin d’une autorisation pour même demander un appel ou si vous avez plein droit de faire appel.
Marie : Et s’il y a de nouvelles preuves, pouvez-vous retourner voir votre avocat et lui dire écoutez, j’ai découvert qu’il venait de gagner le loto de 35 millions de dollars. Nos enfants méritent un peu plus d’aide financière maintenant.
Sheri : De sorte que ce ne serait pas un appel, cela serait considéré comme une modification des circonstances, donc maintenant il y a eu un changement de circonstances qui, par exemple, peut-être pendant le procès et la négociation, l’une des parties qui a maintenant tout cet argent avait dit que je ne peux pas me le permettre, je ne peux pas le faire, cela serait pris en compte pour apporter certaines modifications peut-être que ce soit sur la pension alimentaire pour époux ou pour enfants, mais s’il y a des ordonnances finales, elles sont difficiles à modifier également. Encore une fois, c’est aussi vraiment au cas par cas. En cas de fraude, vous pouvez demander la révocation. Mais tu devrais le prouver.
Marie : Qu’en est-il des désaccords maintenant avec la COVID-19 concernant la sécurité des enfants? Quelques petites choses arrivent, je vois maintenant des histoires de désaccords, surtout s’il y a des copines / petits amis impliqués. Ils voient quelqu’un d’autre. Ou ils découvrent qu’ils avaient une liaison. Comment quelqu’un qui vous écoute en ce moment vous appelle-t-il et comment ça marche? Comment procèdent-ils? Vous leur demandez: voulez-vous partir tout de suite? S’ils veulent faire sortir la personne de la maison, est-ce faisable?
Sheri : Eh bien, encore une fois, cela dépend des circonstances et des parties, mais s’il y a un problème, si quelque chose ne va pas bien, nous commençons toujours par une consultation, c’est donc la première étape. Nous faisons donc une consultation où nous obtenons toutes les informations du client, l’historique du dossier, ce qui se passe maintenant, quels sont les objectifs du client. Ensuite, pendant ce temps, nous expliquerions quelles sont les options, quelles sont les stratégies que nous recommandons ou suggérons et ensuite nous essayons toujours de commencer par l’itinéraire le plus amical. Donc, soit contacter d’abord l’autre partie, s’ils ont un autre avocat, contacter l’autre avocat, voir s’il y a quelque chose que nous pouvons faire entre nous et encore une fois à cause de la COVID-19, les tribunaux ne travaillent pas au même niveau qu’ils étaient avant. Avant, s’il y avait une urgence incroyable et extrême, vous pouviez vous rendre au tribunal, voir un juge en chambre – il n’y a plus rien de tout cela. Donc, nous devons vraiment travailler avec les outils dont nous disposons. Bien sûr, s’il y a urgence, elle peut être traitée, mais nous essayons toujours de voir si nous pouvons désamorcer la situation et s’il y a quelque chose que nous pouvons faire immédiatement avant de devoir saisir le tribunal pour voir s’il y a quelque chose que nous pouvons résoudre. Si quelqu’un doit quitter la maison ou s’il y a différentes mesures à mettre en place. Et parfois, il faut qu’un avocat soit impliqué pour raisonner avec l’autre partie. Donc, par exemple, disons qu’ils n’ont pas pris les mesures de sécurité appropriées pendant la COVID-19 et vous savez, nous avons écrit des lettres disant que ce sont les lignes directrices et que c’est dans l’intérêt supérieur des enfants que cela soit respecté, que vous soyez d’accord avec eux ou pas, concentrons-nous sur les enfants et assurez-vous qu’ils sont en sécurité, d’abord et avant tout.
Marie : En parlant d’enfants, c’est une lettre que je viens de trouver, et je vais vous en parler hors antenne. Mais, je peux vous dire que c’est d’une auditrice qui a un mari dans un CHSLD. Mais en parallèle à celui au même endroit qu’elle a une fille qui est très malade de la maladie de Parkinson. Elle veut ramener sa fille à la maison. Ils ne la laisseront pas faire. Je vais juste vous lire une phrase. «Mon mari a également été hospitalisé dans le même établissement. Et maintenant, malheureusement, ma fille l’est aussi. J’essaye de la ramener à la maison, car je n’avais même pas le droit de lui rendre visite pendant cette période. Je veux qu’elle soit avec moi pour que je puisse prendre soin d’elle et essayer de la protéger afin de ne pas être infectée par ce virus. Mais, ils refusent même de m’écouter. Cependant, ils me menacent que si je déplace ma fille, je ne pourrai pas la remettre plus tard parce qu’elle perdra sa place. Nous avons travaillé dur dans cette vie. Nous avons aidé et contribué à notre société. Mais notre société nous a oubliés. Nous continuons à offrir notre aide et notre soutien et nous sommes présents et nous devons être présents. Nous voulons que notre voix soit entendue. Nous les aînés, nous avons payé nos impôts, nous avons voté, nous avons élu des politiciens, nous avons contribué en tant que bénévoles dans différentes organisations et institutions, nous avons fait des dons, même maintenant que nous vivons avec des revenus fixes. Nous connaissons nos responsabilités. Nous devons maintenant connaître nos droits. Nous voulons que notre voix soit entendue. Nous devons voir des actions. Nous devons nous assurer que nos gens qui ont besoin d’aide soient traités comme des humains et non jetés comme des ordures. Les seniors et les handicapés font toujours partie de cette société. Et nous n’avons pas à rappeler à tout le monde que nous existons toujours ». Je voudrais vous le transmettre. Elle aimerait savoir, puisque vous faites du droit de la famille, elle veut simplement ramener sa fille à la maison. Je ne peux qu’imaginer l’anxiété que vit cette femme, elle a son mari et sa fille, elle veut ramener sa fille à la maison. Ils ne font pas attention à elle et l’ignorent. Cette question m’a été posée, Maître, à plusieurs reprises. Quel avocat peuvent-ils appeler pour obtenir de l’aide dans ces situations? Peuvent-ils vous appeler?
Sheri : Oui, ils peuvent certainement nous appeler et nous pouvons essayer de les aider à les diriger dans la bonne direction. Il y a évidemment beaucoup à déballer là-bas. Mais parler avec un avocat pourrait certainement être la première voie. C’est une situation très très difficile dans laquelle se trouve cette personne en particulier et c’est difficile. C’est une période difficile, car il y a un équilibre entre le respect des directives de santé et le fait de s’assurer que tout le monde est à l’aise dans cette situation particulière. Il est vraiment essentiel de connaître tous les détails et les circonstances de cette situation. Mais, c’est vraiment très difficile. Et il y a des gens dans les hôpitaux qui sont seuls et je pense que le plus important est de s’assurer que tout le monde reçoit les soins appropriés et si les soins sont couverts à domicile, si sur le plan émotionnel, si c’est ce qui est mieux pour cette personne, alors je recommanderais presque cela et ensuite essayer de traiter l’autre partie simultanément une fois que cette personne est à la maison, mais il serait vraiment important de connaître tous les détails à ce sujet.
Marie : Vous savez que si vous continuez à répondre comme ça, vous allez obtenir cette carte de crédit pour le paradis hein. Je vous dis, madame, que vous ajoutez des points bonis parce que j’avais peur de vous demander ceci en direct au cas où vous le dissiperiez, mais vous ne l’avez pas dissipé.
Sheri : Non, écoutez, c’est très dur, les gens vivent vraiment des moments très difficiles et parfois il n’y a pas de réponse facile ou de solution facile à ce qui doit être fait. Mais, je pense que ce qui est le plus important et surtout pour les personnes qui les plus vulnérables est de s’assurer qu’ils sont à l’aise et qu’ils sont soutenus parce que même cela seul, vous savez que la solitude est un facteur contributif énorme au combat et un défi en ces temps difficiles.
Marie : Maître, je viens de me poser une autre question. Ils vivaient ensemble et ils ont eu un enfant. Le petit ami est décédé et n’a jamais abandonné le testament. Le nom de l’enfant n’a jamais été mentionné. L’enfant peut-il contester le testament? Il n’y a pas d’autres enfants. Il a fait le testament trois mois après la naissance de l’enfant.
Sheri : Encore une fois, dans un cas comme celui-là, il faudrait vraiment voir le testament et voir quels sont les termes du testament, dans quel contexte le testament a-t-il été rédigé, était-ce un vrai testament, l’a-t-il rédigé, le père certificat de naissance ou pas, il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu. Lorsqu’il n’y a pas du tout de volonté, il y a un montant automatique qui va aux héritiers et un montant automatique qui va à l’épouse, mais dans cette situation particulière, cela dépendrait de tous les facteurs pour déterminer quel est vraiment le scénario. Parce que vous avez le droit de rédiger votre testament comme bon vous semble, mais si l’enfant est mineur, vous pouvez toujours demander également à l’aide d’un «héritage». Donc aussi, c’est un cas par cas, que l’enfant soit financièrement dépendant ou non, était-il notarié, était-ce un testament olographe. Il existe différentes conditions de validité pour chaque testament.
Marie : Toujours un plaisir, je ne peux pas attendre lundi prochain!