Marie : Bonjour Montréal… nous sommes toujours en vie, profitons-en en ce fabuleux lundi 15 juin. Nous souhaitons à tout le monde que de bonnes choses ! Vous savez que lundi, nous avons commencé une série. Cela fait partie de notre série de sensibilisation de partager des connaissances avec Me Sheri Spunt. Ce segment est le droit de la famille. Toujours un plaisir de lancer la semaine en connaissant nos droits et comment naviguer dans le tribunal et tous ces problèmes de droit de la famille alors ne perdons plus de temps, accueillons aujourd’hui notre expert et professionnel qui démarre la semaine en droit de la famille avec Maître Sheri Spunt. Bonne journée, Maître.
Sheri : Bon matin.
Marie : La famille, tout le monde va bien?
Sheri : Tout va bien, merci.
Marie : Aucune surprise du palais de justice? Quelque chose a changé? Avez-vous quelque chose à partager?
Sheri : Donc, c’est ouvert, les gens sont très conservateurs dans les choses qu’ils font physiquement devant les tribunaux. Ils ont mis des mesures en place. Il y a des plexiglas dans les salles d’audience. Ils limitent l’accès aux salles d’audience. Généralement, le droit de la famille est huis clos, ce qui signifie qu’il est fermé à quiconque qui n’est pas un avocat en droit de la famille. Mais pour le moment, si ce n’est pas votre cas, vous ne pouvez pas être dans la salle. Donc, ils limitent vraiment le nombre de personnes dans une pièce à la fois et gèrent vraiment cette situation. Donc, ils font en sorte que si vous devez aller au tribunal, c’est sûr et c’est incroyable à quelle vitesse rapide ils se sont ajustés pour pouvoir s’adapter à la situation actuelle. Ça bouge, ça bouge.
Marie : Puis-je demander où le verre en plexi a été installé dans la salle d’audience, comment ont-ils installé les séparateurs?
Sheri : Entre les deux, il y a deux bureaux de chaque côté du juge. Ils les placent entre les deux, autour de la barre des témoins. De plus, je suppose que partout où ils le peuvent, peut-être même devant le juge. Je ne suis pas sûr, mais ils ont vraiment pris les mesures nécessaires pour garantir la sécurité de quiconque se trouvant dans la salle d’audience à ce moment-là.
Marie : C’est un peu comme ce que nous avons vu avec les salles de classe. Si vous vous souvenez des premières images que nous avons vues, celles-ci étaient en fait au début de mai en Corée du Sud où le bureau est encadré avec le verre en plexiglas.
Sheri : Oui, certains de mes collègues ou amis ont dit qu’ils ne savaient pas comment leurs enfants réagiraient en étant de retour à la garderie ou au camp avec les visières. Mais, les enfants vont s’y habituer si rapidement que cela deviendra juste le nouveau normal et les enfants sont si résilients et adaptables. Donc, si cela signifie qu’ils peuvent retourner à l’école et voir leurs amis à quelque titre que ce soit, je ne pense pas qu’ils vont se soucier de ce que les gens portent.
Marie : Je suis d’accord, qu’en est-il des masques, êtes-vous autorisé à comparaître avec un masque de protection?
Sheri : Tout le monde porte des masques en général. Mais je pense que si vous êtes à 1,80 mètre, vous pourriez être sans votre masque. Cependant, je pense que tout le monde est très prudent en ce qui concerne le port du masque.
Marie : D’accord Maitre je sais que nous avons un agenda et j’ai ajouté quelque chose à l’agenda qui m’est venu, je ne sais pas par où tu aimerais commencer, veux-tu commencer par tes points, numéro 1.
Sheri : Tu es la patronne, comme tu le sens.
Marie : Oh boy tout sauf la patronne. Tu viens de donner une crise cardiaque à mes actionnaires. Bon, alors commençons par le sujet que j’avais.
Donc, avec tout comme les frontières qui s’ouvre, nous commençons à circuler un peu plus. Certaines personnes ont découvert qu’elles travaillaient très dur pour maintenir le tout.
Certains hommes ont été totalement, je ne veux pas dire brisés, mais ont ressenti des effets auxquels ils ne s’attendaient pas. Et certains d’entre eux sont en fait très inquiets de devoir retourner au bureau, avec des collègues peu importe, même en étant ce puissant dirigeant. Ils ont peur d’en parler parce que tout le monde a toujours regardé ces hommes et aussi les femmes, mais surtout les hommes. Les gens les regardaient et disaient que ce sont de super men, et pour faire court, ils sont allés chercher de l’aide.
Et ils se sont rendu compte qu’ils sont traités. Dans un cas, le monsieur est traité par un psychologue. C’est un homme qui gagnait tellement d’argent et ne pouvait tout simplement pas revenir en arrière. Il ne voulait même pas gérer cela. Si cela se produit et que vous ne pouvez plus payer votre pension alimentaire pour enfants ou votre pension alimentaire pour époux, alors si nous avons cette situation, comment chaque partie y fait-elle face? Quel est le recours et quelle est la procédure?
Sheri : D’accord alors évidemment monsieur, son camp va dire qu’il n’est plus capable de travailler. Il a été diagnostiqué avec x y ou z. Disons qu’il a une assurance ou une police d’invalidité ou quoi que ce soit, il peut être couvert et cela n’aura pas nécessairement d’incidence sur les paiements de la pension alimentaire pour enfants.
Mais disons qu’il n’y a pas d’assurance et qu’il ne reçoit vraiment pas d’invalidité et ainsi de suite pour cela. Alors, ils vont essayer de dire qu’il n’a pas la même capacité de payer. Donc, il faut soit une réduction de la pension alimentaire pour enfants ou pension alimentaire pour époux, une suspension, une annulation ou un arrêt temporaire.
C’est ce qu’ils vont dire. L’autre côté va dire que cela est auto-infligé, que cela a été imposé, qu’ils vont vouloir voir les dossiers médicaux, l’expertise et le diagnostic.
Dans le meilleur des cas, l’autre partie dit qu’elle le reconnaît et qu’elle s’en occupe. C’est le meilleur scénario. S’ils ne le font pas, l’autre camp va lui dire que nous n’y croyons pas. Nous voulons le voir. Nous allons amener votre expert devant le tribunal et découvrir si c’est vraiment vrai. Combien de temps cela va durer, et ainsi de suite, et vraiment essayer de voir si c’est de bonne foi ou non et disons que c’est le cas, ils vont également essayer d’estimer combien de temps cela va prendre. Combien de temps il faudra à cette personne pour revenir sur leurs pieds afin de pouvoir reprendre peut-être le même travail ou quelque chose de similaire.
J’ai vu d’autres cas où vous avez un bon travail. J’ai vu des gens s’absenter du travail pour des raisons de santé mentale, disons pour un autre handicap ou un problème médical, puis ils ne sont pas en mesure de revenir au même emploi de haut niveau ou la même tranche de revenu. Ils doivent accepter une réduction de salaire.
Donc, j’ai aussi vu l’autre camp dire que ce n’est pas juste. Ils le font juste pour se soustraire à leurs obligations en matière de pension alimentaire pour enfants et pour époux. Ce qui est tout simplement terrible que quelqu’un irait si loin pour réduire ses paiements.
Mais, il y a un autre élément. J’ai aussi vu des cas où on va dire que vous perdez votre emploi, mais vous êtes toujours une personne riche. Vous avez toujours un des investissements ou des immeubles. Aussi, vous avez toujours d’autres sources de revenus tel que d’un héritage ou d’autres biens que nous ne prenons peut-être toujours pas en compte lorsque nous calculons la pension alimentaire pour enfants et la pension alimentaire pour époux. Cependant, dans des situations comme celle-là, quand il y a une modification ou un changement de circonstances, un juge peut décider que compte tenu du fait qu’il y a encore de la richesse, l’enfant et l’époux ne devraient pas être pénalisés. En conséquence, cette personne a toujours la capacité de payer une pension alimentaire pour époux ou enfant. Peut-être pas le même montant, peut-être un montant moindre.
Donc, c’est vraiment une analyse 360 qui doit être faite de la situation afin de déterminer quel en sera le résultat. Et encore une fois, cela est vraiment au cas par cas.
Marie : D’accord, mais il y a des procédures que chaque partie peut suivre pour parvenir à un autre accord.
Sheri : Bien sûr, oui, j’ai vu dans certains cas, si la santé mentale est une chose réelle et un vrai problème, souvent parfois l’autre époux saura que cette personne a souffert dans une certaine mesure et il obtient peut-être maintenant de l’aide pour la première fois dans sa vie et carrière.
Et si vous pensez à nous tous, je courais ce matin et c’est très drôle parce que je pensais à ça. Comment la vie et la carrière des gens, même le travail à domicile, ont été mises en pause telles que notre routine normale, notre structure normale. Je me demandais combien de personnes allaient avoir des difficultés à retourner à la routine normale que nous avons habituellement.
Cela va être si extrême pour tant de gens parce que nous avons tous été, notre bouton de pause a en quelque sorte été enfoncé. Donc, je pense qu’il va falloir faire un sérieux ajustement sur le lieu de travail. C’est un autre problème, mais je pense que la plupart du temps, il y a cette compréhension et ce n’est pas une situation permanente. Par exemple, cela pourrait être quelqu’un qui prend un congé sans solde du travail et cela pourrait être temporaire. Mais les couples et les parents qui sont capables de coexister après un divorce ou une séparation et d’être raisonnables et de réaliser qu’il avait un moment que vous étiez marié à cet humain. Vous avez choisi cette personne, donnez-lui du repos, travaillez avec eux. Plus les gens sont ouverts les uns avec les autres, plus ils sont disposés à régler et à négocier, plus la vie sera facile pour tout le monde, en particulier les enfants.
Donc, vous savez que votre instinct pourrait être, oh ils font cela pour me contrarier. Mais vous savez peut-être que vous savez que c’est un autre chapitre et que la vie n’est pas parfaite. Il y a des obstacles en cours de route. Évidemment, le point de départ est de toujours voir s’il peut y avoir un accord. J’ai fait des cas par exemple où, disons qu’une partie a perdu ou réduit son revenu pendant un certain temps, elle a conclu un accord selon lequel une fois que cette personne était de nouveau sur pied, capable de travailler et de gagner un revenu, il compenserait alors cette période de manque de revenu, après, une fois de retour, une fois de retour sur pied. Donc, c’est un échange des deux côtés.
Marie : Vraiment. Là, nous allons avec cette chose d’équilibre parce que je dois vous dire que certaines personnes ont peur de l’incertitude de ce à quoi le monde ressemblera quand elles y retourneront. N’oubliez pas que si vous étiez en quarantaine, vous n’êtes plus dans ce monde. Donc cette habitude que vous avez développée et que vous n’aviez même pas à penser à l’endroit où vous vous déplacez, et ce sans réfléchir et tout faire. Ces hommes, surtout ces hommes. Une femme dont vous connaissez les émotions et qui fait face aux incertitudes et comme, étant des femmes, je pense que nous avons appris à y faire face plus tôt.
Sheri : Vous voulez dire que nous avons 150 onglets ouverts en même temps, est-ce cela que vous essayez de dire? COVID, avant COVID, après COVID, oui.
Marie : (rires), mais un homme, ça doit dire attendez une minute, je ne sais pas si je veux encore rentrer dans ce lieu de travail. Je ne sais pas comment mes amis vont réagir. Je ressens de l’anxiété. Je souffre de dépression. Est-ce le trouble du spectre post-traumatique ? Donc, les hommes, ils hésitent plus que les femmes à tendre la main et cela pourrait être embarrassant pour l’homme que ses enfants apprennent que papa ne peut pas retourner au travail maintenant que le bureau a rouvert. Qu’est-ce qui ne va pas avec papa ? Papa a de l’anxiété? Vous savez à quel point ça peut devenir plate, surtout si la maman le laisse.
Sheri : Oui, je pense qu’évidemment je n’ai jamais marché dans la peau d’un homme, mais je pense que et encore une fois, je pense que c’est un plus gros problème et peut-être que c’est une conversation qui doit commencer maintenant. Est-ce que je pense que les grandes structures, les grandes entreprises de grands immeubles, vous savez que j’ai d’autres amis qui travaillent dans des cabinets d’avocats. Vous savez que le centre-ville, le centre-ville est comme une ville fantôme. Combien de ces personnes vont vouloir retourner au travail, en quelle qualité, retourner dans ce cabinet d’avocats, cette vie culturelle ou vie du quartier des affaires?
Je sais que certains de mes collègues, leurs bureaux sont physiquement fermés jusqu’en décembre, car tous les espaces de travail sont passés à un concept ouvert. Tout le monde pensait que c’était une excellente idée, il y a quelques années. Ils ont rénové ses bureaux et tout cela est à aire ouverte. Ce qui est surtout quelque chose que nous ne pouvons pas avoir pour l’époque dans laquelle on vit maintenant.
Mais cela étant dit, je pense que c’est une conversation et un dialogue intéressants qui devraient commencer avec les ressources humaines sur la façon dont nous allons réintégrer les hommes et les femmes sur le lieu de travail afin d’avoir la même efficacité qu’avant. C’est-à-dire d’être capable de réintégrer le travail et d’avoir une transition aussi transparente que possible. Je pense que c’est une conversation que je n’ai pas encore entendue et qui doit avoir lieu afin d’avoir cela et faire appel à des psychologues ou des travailleurs sociaux pour travailler avec une partie de l’équipe, car il va y avoir un énorme changement mental. Un changement aussi important que celui qui aura lieu maintenant. C’est une chose de devoir passer du fou à ceci, puis de revenir de ceci à cela. Certaines personnes sont assises à leur bureau avec une chemise, une cravate et des shorts de basket, vous savez.
Marie : (rires) c’est vieux de porter votre blazer, nous ne voyons pas vos pantoufles floues, ok.
Sheri : Exactement. Je m’habille de la tête aux pieds, si je dois me lever pendant la réunion, quelqu’un pourrait voir mon pantalon de pyjama, je ne pense pas que ce serait si génial.
Marie : D’accord tout ça pour vous dire que nous allons nous accrocher, Mike FM a interviewé et a eu Carole Lieberman. Elle est une psychologue de Beverly Hills. Le docteur Lieberman a déjà été sur MG en direct et en fait, ils m’ont laissé tomber une ligne la semaine dernière pour dire qu’il est peut-être temps de la laisser nous relire l’acte d’émeute. Je veux dire que la meilleure des manières, de nous donner peut-être certains des outils et encouragez certains des hommes. Vous savez à quoi vous devez faire face. Il y a des services, c’est bon et si cela affecte votre divorce et toutes les conditions que vous ne pouvez plus remplir, avant cette date, vaut-il mieux pour eux d’appeler leur avocat et demander à leur avocat d’informer l’autre partie?
Sheri : Oui, je veux dire encore une fois, cela dépend de la nature de la relation, mais je pense toujours qu’une communication ouverte est la meilleure chose. Certaines personnes sont offensées si elles apprennent d’abord de leur avocat avant d’apprendre de l’ex-conjoint, alors cela dépend vraiment. Et je dis toujours à mes clients si c’est le début, le milieu ou la fin de la procédure, je dis que vous les connaissez mieux, alors j’ai besoin de vous pour m’aider à me dire comment vous pensez qu’ils vont réagir de cette manière-là ou de cette autre manière. Alors, nous prendrons notre décision comme cela.
Donc, je pense qu’ils doivent aller avec leur instinct avec ce qui a le plus de sens, mais toujours être à l’affut, c’est mieux. En attendant qu’il soit trop tard, puis qu’il soit plus difficile de faire des ajustements, je pense que la communication ouverte est toujours la meilleure politique. Peut-être que cela n’a pas fonctionné pendant le mariage, mais essayons-le maintenant pour la phase du divorce.
Marie : J’allais juste dire que c’est très effrayant pour les couples qui se sont séparés, de s’asseoir, de se regarder et de discuter. C’est incroyable, je me souviens des quelques cas où j’ai été impliqué avec des amis à moi, et c’était ahurissant. J’avais l’habitude de dire à une de mes copines, chérie je me souviens quand vous vous êtes rencontrés. Quand vous avez emménagé ensemble. C’était votre dieu et votre vie ce qui vous rendait si haineux, il y avait de la haine, et je vous ai dit que la haine s’en va pour te blesser. Ça va te rendre malade, pense à toi.
Sheri : C’est la chose qui est si malsaine et perpétuelle. Une des choses qui est déjà survenue cette semaine, il y a deux choses différentes. Il y a la composante des enfants et les enfants sont justes, je ne peux pas exprimer assez à quel point les enfants sont importants et comment les parents doivent mettre de côté la douleur, la souffrance et la bataille pour leurs enfants. Ils doivent les mettre à l’abri. C’est la composante la plus importante. Ensuite, vous tombez dans l’autre volet qui est le règlement, la négociation, la propriété, le patrimoine familial, le régime matrimonial, comment la rupture va se passer. Et l’une des choses que nous disons toujours à notre client, la guérison ne se fait pas du jour au lendemain, vraiment pas. Cela prend beaucoup de temps. Cela peut parfois prendre des années, une thérapie ou pas de thérapie. Quoi qu’il en soit, cela prend longtemps pour guérir, mais nous devons être en mesure de compartimenter cela, de le mettre au même endroit, de le conserver pour le moment où nous devons y travailler, puis d’essayer de traiter les autres éléments du divorce séparément. Sinon cela ne le sera jamais la fin. Cela prendra beaucoup plus de temps qu’il ne le et vous devez avoir la capacité de séparer les deux choses.
Je veux dire bien sûr qu’il y a de la colère, de l’émotion et des sentiments, mais essayez de trouver un moyen de conclure le chapitre pour commencer le nouveau chapitre. La guérison se produit également dans le nouveau chapitre. Encore une fois, comme je l’ai dit, vous ne divorcez pas et toute la douleur est partie. Soit vous avez passé deux ans ensemble, soit 40 ans ensemble donc cela prend du temps, mais je trouve des gens qui en sont capables, et nous essayons d’aider nos clients avec cela. Ils doivent être capables de le diviser en différents morceaux et de le traiter un à la fois. Cela aide généralement à atteindre la ligne d’arrivée plus rapidement.
Marie : Ok je dois vous dire et je suis sûr que tous les experts ont dit qu’en tant que parent, vous avez une priorité et peut-être que nous ne la verbalisons pas, peut-être avant les mariages si vous prévoyez d’avoir des enfants, vous devriez vraiment revenir sur cela que dans le pire des cas, ce jour-là où vous allez en parler alors que vous vous préparez pour votre mariage et que vous ne pouvez jamais imaginer ne pas aimer cet homme, ou ne pas vouloir passer le reste de votre vie avec cette femme. Cependant, juste au cas où nous devrions commencer à avoir la conversation parce que nous voulons des enfants. Peu importe ce qui se passe entre nous, cela sera notre priorité de protéger nos enfants si un évènement ou une chose que nous ne pourrions pas contrôler ou voir venir, qui s’est concrétisée dans notre relation de mari et femme, nous ne laisseront jamais cette ombre assombrir la vie de nos enfants. Si nous pouvons accepter cette priorité, je suis d’accord. Et quelle est cette priorité? Éloigner toute haine ou colère des enfants. J’avais un ami qui m’a dit : Marie, il est nul comme mari. Mais, super papa.
Sheri : Je veux dire, vous savez parfois quand j’ai des couples qui divorcent, vous savez qu’ils me disent que tout allait bien jusqu’à ce qu’ils aient des enfants et qu’ils soient devenus des parents professionnels. Donc, cela arrive parfois. Mais ce qui est important, c’est que vous savez, vous pouvez reconnaître le fait que vous ne vous aimez plus et que vous savez que vous êtes ensemble en tant que parent et pour élever les enfants, mais il n’y a plus de relation entre vous deux et c’est triste et malheureux, c’est sûr. Si le couple peut continuer à toujours protéger l’intérêt supérieur de leur enfant, c’est la chose la plus importante. Certaines personnes disent qu’elles n’amèneraient jamais leurs enfants et les utiliseraient comme des pions, et nous le voyons tout le temps. Et nous voyons des parents aliéner leurs enfants de l’autre parent. Lorsque je pratiquais à Toronto, l’un des avocats avec lesquels je travaillais, il a fait des tonnes de dossiers uniquement sur l’aliénation parentale. Nous nous faisions toujours déléguer ces dossiers et c’est tout simplement incroyable ce que les gens font traverser à leurs enfants.
Et je ne sais même pas si les gens se rendent compte de ce qu’ils font alors qu’ils le font réellement. Et en ce qui concerne la protection de la jeunesse pour la Cour du Québec qui a compétence pour les enfants, ses mauvais traitements psychologiques, l’enfant fait l’objet d’une aliénation parentale lorsqu’un parent a manipulé l’enfant pour haïr l’autre parent ou pour faire ressortir quoi que ce soit de l’amour qu’il a pour ce parent. Il veut le faire sentir coupable d’aimer ce parent ou de passer du temps avec ce parent ou d’avoir un facteur de plaisir. Donc, on le voit et dans les cas les plus extrêmes. Dans des situations comme celle-là, c’est très difficile et cela nécessite généralement une expertise psychosociale. Nous faisons appel à un psychologue qui évalue le système familial et ce qui se passe.
Marie : il y avait une terminologie pour cela. Était-ce l’aliénation parentale?
Sheri : Oui, et c’est une situation vraiment difficile et j’ai vu des enfants qui n’ont pas pu s’en sortir et il y a un programme dans lequel nous avions envoyé des clients en Californie appelé Bridges. C’est un programme pour les enfants qui avaient été aliénés d’un de leurs parents et ils y vont et l’enfant passe du temps avec le parent aliéné et c’est presque un programme de déprogrammation qu’ils font. C’est une thérapie intensive pour s’en sortir, se remettre et avoir un traitement basé sur tous les dommages qui ont été faits.
Marie : Eh bien, ce parent en particulier a lavé le cerveau de ces enfants.
Sheri : Oui, terrible, c’est la chose la plus triste que vous ayez jamais vue. C’est terrible et c’est très difficile parce que les gens disent maintenant beaucoup ce terme. Donc, c’est vraiment un fardeau que nous devions prouver au juge que cela s’est produit ou est en train de se produire et qu’il faut des recommandations sérieuses pour y remédier.
Marie : Vous savez Maitre, une jeune femme a eu un cas, vivant dans son monde bien sûr et vous voyez les choses à votre façon et parfois votre douleur et votre angoisse ne vous permettent pas de voir les choses clairement. J’ai entendu le terme d’aliénation parentale pour la première fois lorsqu’ elle a appelé et mentionné à ses inquiétudes à ce sujet. Bref, nous l’avons découvert un peu plus tard grâce à elle, car elle m’a appelé pour me dire que les travailleurs sociaux et la police étaient allés à la maison pour emmener les enfants. Et ils ont pu prouver l’aliénation parentale non seulement d’elle, mais aussi des grands-parents.
Sheri : Ça arrive, ses familles en ruines, j’ai vu des familles qui ont pu en sortir avec une thérapie très intensive. Mais, c’est vraiment une chose terrible et c’est fou de connaître des parents qui puissent faire ça à leurs enfants et vous savez puisque nous avons vu cela se produire et ce n’est même pas nécessairement une chose intentionnelle. Mais, je pense que ça vient juste tellement de colère, et ça cause tellement de dégâts à la famille.
Marie : Bien dit parce que c’est la haine et ces émotions de vengeance priment sur ce qui est le mieux pour vos enfants.
Sheri : Puis les enfants souffrent et ce sont eux qui en sont les victimes. Donc, la première chose que nous faisons lorsque nous rencontrons un client est de nous assurer qu’il comprenne la position de son enfant dans tout cela.
Marie : Oui parce que tu sais peu importe ce que papa t’a fait et c’est ce que j’ai respecté chez mon amie, elle détestait ce mec à la fin je te dis qu’elle avait l’habitude de dire Marie si je le rencontrais dans une ruelle sombre, dans une voiture obscure et il marche. Je ne peux pas dire, et elle s’arrêterait là, mais il aime les enfants, il est incroyable avec les enfants. Les enfants l’adorent, et elle l’a compris. Elle l’a fait pour ses enfants et un homme qui a fait d’elle la plus meilleure maman que j’aie jamais rencontrée.
Sheri : Il vous suffit de le faire pour vos enfants. C’est une chose altruiste que vous devez faire. Faites sentir à vos enfants que vous pouvez être physiquement dans la même pièce. Laissez vos enfants sentir que vous ne vous détestez pas complètement parce que cela les met mal à l’aise et pourquoi devraient-ils en être accablés parce que votre relation n’a pas fonctionné. Ce n’est pas leur faute.
Marie : Eh bien en fait quand elle se retournait et disait, mais tu sais qu’il est un ceci et un cela, comment a-t-il pu faire ce qu’il m’a fait? et nous lui disions, vous, mais vous l’avez eu, vous avez divorcé. C’est ce que vous vouliez, car pour vous, cela égaliserait les choses. Mais non, ce n’est pas suffisant pour eux quand ils ont été blessés.
Sheri : oui, exactement
Marie : Très bien, j’avais une question. Quelqu’un qui n’est pas content, mais qui veut s’asseoir avec sa femme et en parler et essayer de trouver une solution. Ils ont beaucoup d’enfants. Ils pensaient à ce rêve d’avoir beaucoup d’enfants, cette grande famille, mais ils sont quasi amicaux et parlent même de développer deux ménages différents et d’accepter cela par eux-mêmes. Les enfants vont ici avec maman, les autres vont ici avec papa. Avez-vous besoin de l’approbation du tribunal pour prendre ce genre de décisions importantes?
Sheri : Il y a donc une nouvelle loi, la loi modifiée sur le divorce, qui est censée entrer en vigueur en juillet de cette année. Mais maintenant, grâce à COVID, ils ont en fait décidé de retarder la transition de la nouvelle entrée en vigueur de la nouvelle Loi sur le divorce. Alors qu’est-ce que cela signifie? Donc, ce qui est censé arriver avec la nouvelle loi, c’est qu’elle créait une distinction entre le parent qui a la garde, le parent gardien et le parent non-gardien en disant que si le parent gardien, alors celui qui a l’enfant la majorité le temps, veut déménager ou travailler ou quoi que ce soit, ils devraient avoir le droit de le faire en suivant quelques étapes plus simples. Mais cela n’est pas encore entré en vigueur.
Alors, comment les choses se passent-elles aujourd’hui? S’il y a des parents en garde partagée et que l’on veut déménager, ils ont besoin de l’autorisation de l’autre parent, sous forme de consentement, faute de quoi ils ont besoin d’une ordonnance du tribunal. Nous avons donc fait ces essais. J’ai eu des clients qui voulaient déménager aux États-Unis, par exemple, pour le travail, pour un nouveau partenaire, commençait à recréer une vie là-bas. Cependant, l’autre parent vivait toujours à Montréal, au Québec.
Donc dans ce dossier, on parlait juste avant la pause d’une expertise psychosociale. C’est quelque chose qu’on fait quand il y a des cas d’aliénation parentale. Mais on utilise aussi cet outil quand on essaie de déterminer la garde, même si les parents vivent dans la même ville ou province, quel serait l’intérêt supérieur de l’enfant, alors nous utilisons cet outil, et nous l’utilisons également en cas de déménagement pour un expert, pour qu’un psychologue dise au tribunal et aux parents ce qu’ils jugent être dans le meilleur intérêt de l’enfant.
Pensent-ils qu’il est dans le meilleur intérêt de l’enfant de déménager? Cette nouvelle vie, ce nouvel environnement offre-t-il quelque chose de spécial à l’enfant dans son meilleur intérêt? Ou le psychologue pense-t-il que ce n’est pas dans l’intérêt supérieur de l’enfant, par exemple, l’enfant est en 5e année. Il est sur le point d’obtenir son diplôme, a ses amis, a son réseau, ou un autre enfant peut avoir des besoins spéciaux, a une structure, a un groupe, quoi que ce soit.
Encore une fois, chaque cas doit être évalué en fonction de l’enfant et de ses besoins particuliers et ce qui est dans l’intérêt supérieur de cet enfant peut ne pas être dans le meilleur intérêt d’un autre et peut même ne pas être dans le meilleur intérêt de leurs frères et sœurs et dans ce cas l’expert doit évaluer le système en fonction de ce qui, selon eux, fonctionnera pour la famille en tant qu’unité. Cela étant dit, ils passeraient par ce processus qui est assez long, l’expertise psychosociale pour la réinstallation, et ensuite ce rapport, idéalement, c’est un rapport conjoint, ce qui signifie que les deux parents ont accepté d’aller de l’avant avec le rapport ou s’il a été commandé par le tribunal, j’ai aussi vu des rapports arriver, les deux parents n’aiment pas ce qu’il dit, alors ils doivent obtenir une contre-expertise. Ils font venir un autre expert pour voir ce qu’ils pensent être dans le meilleur intérêt de l’enfant.
Et les deux experts se présentent au tribunal, ils témoignent tous les deux, puis le juge a le pouvoir de décider quel expert, selon lui, est le plus crédible. Ce qui à son avis est le plus logique pour cette famille. J’ai eu des clients qui avaient été déçus des résultats d’un rapport, mais cependant, dans notre système judiciaire, le rapport n’est pas tout. C’est l’un des facteurs à déterminer.
Alors quand j’ai eu un de ces cas de déménagement aux États-Unis. Nous avions un expert à Montréal qui était un psychologue. Il travaillait depuis des années. Il y avait une expertise psychosociale, mais je pensais qu’il y avait des défauts, des choses qui ne représentaient pas un portrait fidèle de cette famille. Le juge avait le pouvoir discrétionnaire de mettre de côté le rapport et de déterminer qu’ils n’étaient pas d’accord avec la recommandation de l’expert malgré l’ensemble du processus et ma cliente a pu déménager aux États-Unis avec son enfant, et ce, malgré la recommandation de l’expert que l’enfant reste ici.
C’est donc un outil comme je l’ai dit, et j’avertis toujours mes clients. C’est un outil pour aider les tribunaux. Mais, les tribunaux ne sont pas liés par le rapport de l’expert. Le juge a la décision de peser le poids qu’il va accorder à ce rapport par rapport à tous les autres éléments de preuve et témoins qui sont devant le tribunal.
Marie : Bien Maitre Spunt, bravo à vous. Je suis prête à applaudir ici. Non seulement vous n’avez pas été intimidé, mais vous vous êtes en fait battu et avez gagné pour votre cliente.
Sheri : Oui, et ce n’est pas facile, ce n’est pas un processus facile à suivre. Il y a beaucoup d’étapes, il faut être très méticuleux pour le faire. Et je le dis même à mes clients, parfois mes clients le disent même, mais j’ai mon expertise en ma faveur, je dis que ce n’est pas seulement cela que c’est plutôt l’ensemble du portrait.
Lorsque le juge prend une décision aussi cruciale pour les enfants, il doit s’assurer que c’est vraiment dans leur intérêt supérieur et qu’il a pris en compte tout, toutes les variables, car c’est un énorme changement dans la vie des enfants. Or, dans les cas où sa décision et son déménagement sont ordonnés, le juge ou les parties entre eux préparent un horaire d’été, un horaire de vacances qui compense vraiment l’autre parent pour le temps perdu.
Alors, certains clients me disent bien comment vais-je rattraper ce temps. Si vous prenez toutes les vacances scolaires, pas toutes, mais la majorité d’entre elles, les vacances d’été (7 semaines) et que vous ajoutez tout cela, cela représente un temps considérable. C’est donc ce que nous essayons et faisons. C’est alors de gagner du temps pour l’autre parent, pour qu’ils passent du temps significatif ensemble malgré le fait qu’ils aient dû déménager pour nous assurer que l’enfant garde toujours un contact maximal et un accès maximal avec l’autre parent.
Marie : Ok J’ai une excellente question maintenant, que se passe-t-il si l’un des parents craint vraiment que le conjoint ait de graves problèmes mentaux? Si les juges et les tribunaux agissent toujours dans l’intérêt supérieur de l’enfant, une évaluation de la capacité mentale d’une mère, c’est donc une question d’un gars, mais cela pouvait être une question de capacité mentale d’un père, si la mère souffre des effets psychologiques à travers tout ce processus lorsqu’elle a reçu une procédure de divorce et que le père est vraiment inquiet maintenant, elle pouvait même mettre les enfants en danger, comment gérez-vous cela? Je crois que tout le monde va être d’accord et dire, oui c’est un cinglé, oui elle est folle, mais on parlait en temps réel maintenant.
Sheri : Donc, je veux dire que c’est quelque chose qui est fait, il y a des évaluations de la capacité parentale qui sont faites, il y a aussi une partie d’une expertise psychosociale, mais il y a l’évaluation de la capacité parentale.
Nous avons travaillé avec des parents qui ont eu des problèmes de santé mentale, des problèmes, avec lesquels ils naviguaient et traitaient, médicamentés ou non, suivaient une thérapie, et encore une fois, c’est une chose très délicate et elle doit être traitée correctement par les avocats, par le parent par l’autre parent d’être un parent compréhensif et par le tribunal également.
C’est une réalité du monde et de la société dans laquelle nous vivons et ce n’est pas parce que vous pourriez souffrir de problèmes de santé mentale que vous ne pouvez pas être un bon parent. Mais, il peut y avoir un certain horaire qui fonctionne mieux ou il peut y avoir d’autres choses qu’il faut faire pour modifier le moment où la garde va avoir lieu ou quelles sont les modalités alors disons que c’est dû à la rupture récente ou au divorce est un déclencheur par exemple, on raserait parfois que les échanges de l’enfant aient lieu seulement à la garderie pour qu’il n’y ait pas de transferts directs entre les parents.
Si c’est un déclencheur par exemple, nous l’éviterions. Nous essaierions encore une fois d’atténuer l’exposition à l’autre parent et de la rendre aussi transparente que possible pour les enfants qui vont et viennent.
Marie : Quand les différences culturelles sont un problème. Quand vous étiez amoureux, cela n’avait pas d’importance, vous les appréciez et les partagiez et appreniez aussi. Maintenant que vous vous détestez malheureusement et que les fléchettes volent hors de vos yeux, lorsque les différences culturelles surgissent, comment les tribunaux traitent-ils cela?
Sheri : c’est difficile parce que j’ai eu des cas par exemple où les parties sont de deux origines, religions, cultures différentes et elles ont convenu que lorsque l’enfant est né, elles allaient faire une circoncision ou quand l’enfant avait un certain âge, elles partaient faire une communion, un baptême et puis vous arrivez à l’âge de l’enfant et le couple est maintenant séparé et l’un d’eux est comme non je ne veux plus faire de baptême, non je n’accepte plus de faire ça.
Et c’est très difficile. Et parfois, vous avez la partie de négociation dans tout le divorce, vous savez que si nous faisons tout cela, vous serez d’accord. C’est très très difficile parce que les deux parents ont l’autorité parentale de prendre des décisions pour leur enfant. Mais, il en faut deux.
Ils sont tous les deux 50-50, ils doivent tous les deux accepter et c’est très très difficile. Et quand j’ai des clients qui ont des problèmes et qui ne sont pas d’accord, je leur suggère de passer à la coparentalité. Allez voir un conseiller de coparentalité, aidez-le à vous guider. C’est moins cher que de consulter votre avocat et de faire des allers-retours lettre à lettre.
Allez vous asseoir en séance pendant une heure. Apportez vos griefs. Apportez une liste avec vous. Passez en revue, travaillez-y un par un pour qu’ils puissent vraiment prendre des décisions ensemble.
Marie : Ok comment avez-vous mis en place cela?
Sheri : Donc, il y a beaucoup de psychologues, il y a même des travailleurs sociaux, qui font des sessions de coparentalité. Le palais de justice propose également à chaque couple qui divorce de suivre ce cours conjoint au palais de justice. Vous n’avez pas besoin d’accompagner votre conjoint, c’est vraiment juste pour vous asseoir, comme un étudiant, et prendre connaissance des informations.
Il s’agit d’une session d’environ 3 heures. Malheureusement, pour le moment, c’est en attente à cause du COVID. Je ne sais pas pourquoi ils n’ont pas encore mis en place un lien zoom pour que les parents puissent continuer à le faire, car vous ne pouvez pas divorcer sans cela. Et donc il y a des psychologues et des travailleurs sociaux dans la ville qui font ce type de travail, qui travaillent avec les parents, encore une fois pour essayer de trouver des solutions à ces énormes montagnes qui pourraient être de petits problèmes, mais cela revient à l’ego et qui veut gagner et qui veut avoir le dernier mot. Ce n’est pas tous les cas bien sûr.
Les cas où tout le monde s’entend, je ne les vois malheureusement pas. Donc, c’est un compromis et un compromis fait partie du mariage qui n’a peut-être pas fonctionné, mais lorsque vous divorcez, vous devez toujours trouver un compromis et trouver un moyen. Alors peut-être que si cela n’a pas fonctionné pour vous pendant votre mariage, vous devez trouver un moyen de le faire fonctionner pour votre divorce et pour le bien de vos enfants.
Marie : Vous connaissez l’une des choses que j’ai abordées ici, j’ai fait une série il y a longtemps avec le Dr. Novack et elle était sexologue et nous avons fait une série sur la pédophilie, comment protéger les enfants plus que tout, et nous avons appris d’elle que les pédophiles dans la plupart des situations sont des êtres humains très intelligents.
Ils planifient, ils ne connaissent pas de limites pour obtenir ce qu’ils veulent et soyez très prudents, car ils utilisent cette intelligence pour faire des progrès dans des organisations où il y a de jeunes enfants, que ce soit des écoles ou que ce soit l’Église catholique. Toute cette atrocité dont nous avons entendu parler, que ce soit les scouts, des garderies, je veux dire que je me souviens encore de l’histoire que j’ai découverte sur le mari de la femme qui utilisait les petits enfants de sa garderie. Nous en avons beaucoup parlé et je sais que parfois les parents veulent utiliser ce mot pour créer un problème pour le mari.
Sheri : Ou vice versa, ça se passe dans les deux sens.
Marie : Mais non!
Sheri : Bien sûr.
Marie : Que fait la mère?
Sheri : Oui, la maltraitance des enfants, la maltraitance sexuelle, tout ça.
Marie : Wow. Quel recours avez-vous lorsque quelqu’un fait cela?
Sheri : C’est très dur, j’ai été dans ces dossiers, ils se retrouvent généralement au tribunal de la jeunesse, c’est la Cour du Québec dont on parlait plus tôt.
Alors c’est à ce moment que quelqu’un envoie un signalement en français, et un flag en anglais à la DPJ, au directeur de la protection de la jeunesse, quelqu’un finit par appeler. Quand c’est fait. C’est censé être confidentiel. Donc personne ne sait qui a fait l’appel, le travailleur social entre dans le dossier, ils entrent dans la maison, ils font une inspection des lieux, la rencontre avec papa seul, maman seule, rencontre l’enfant seul, puis il commence leur processus pour voir si le signalement doit être retenu, si le dossier va être conservé par le directeur de la protection de la jeunesse et évidemment ce sont des allégations très graves. Donc, ils ne le prennent pas à la légère et j’ai vu que cela détruit vraiment certaines familles parce que de fausses accusations de maltraitance d’enfants, de fausses accusations d’abus sexuel et vous savez que j’ai été avec des clients qui ont reçu ses accusations et j’ai eu un client que je savais depuis le moment où je l’ai rencontré que cela ne pouvait pas être possible. Cet homme aime tellement son enfant. Il n’y avait aucune possibilité que cela soit vrai, mais nous avons dû passer par le processus.
Il fallait être patient, je lui ai dit d’être patient, nous allons passer à travers ça. Et nous l’avons fait. Il a fallu un an pour remettre la garde partagée en place, entre-temps, il y a eu des visites supervisées, dans un centre d’Amcal ou de l’un d’autres centres qui l’offrent et vous allez aux audiences du tribunal et l’un dit ceci et témoigne que toutes ces atrocités se produisent. L’enfant témoigne et a subi un lavage de cerveau par l’autre parent que ces événements se sont produits et qu’une fois que le juge a vu qu’il y avait tous ces trous dans l’histoire et que cette image qui a été peinte par l’un des parents n’était pas vraiment ce qui s’est passé, ça a pris un an.
Marie : Il y a des femmes diaboliques dehors, je me souviens.
Sheri : Et les hommes, ça va dans les deux sens.
Marie : Ok, alors la question est maintenant, et il y a des hommes qui ont peur que cela puisse se produire. Le nouveau petit ami des mamans, l’un des terrains de chasse que les pédophiles utilisent, nous avons appris qu’à partir de cette série, est-ce qu’ils trouvent des mères célibataires? Les mères célibataires généralement travaillent évidemment. Généralement, elles ont besoin d’aide. Ce sont des hommes merveilleux qui acceptent leurs enfants. Ils vont même garder les enfants pour eux afin que maman puisse aller travailler. Ils vont même nettoyer la maison, des hommes absolument merveilleux, où était cet homme toute ma vie, ça a fini par être un pédophile.
Cela ne s’est pas produit une seule fois. Malheureusement, les mères célibataires avec des tout-petits sont un terrain de chasse pour eux. Ils gagnent la mère et dans la plupart des cas, c’était, oh mal rester avec elle pendant que vous faites du magasinage, de toute façon. Pour faire court, il y a eu des cas laids que nous avons appris grâce à ce médecin et je viens d’en couvrir un autre la semaine dernière où il a été condamné, il avait violé sa belle-fille, la mère est tombée amoureuse de lui, l’a amené dans la maison de bien sûr, elle venait de divorcer. Il était merveilleux et il la violait de 6 à 11 ans et demi, puis il a quitté la maman et la petite fille l’a dit à un ami à l’école.
L’ami de l’école, Dieu merci, l’a dit à ses parents. Une chose en a entraîné une autre. Maintenant sa mère, l’enfant maltraité, a dit non qu’elle n’en avait jamais vue de signes. Si un père a peur et que de nombreux papas écoutent maintenant, si un père a peur que le nouveau petit ami de maman puisse l’être, ou s’il veut s’en assurer, ou si l’enfant lui a dit quelque chose ce week-end et qu’il a peur, comment peuvent-ils y répondre Maitre? Peuvent-ils vous appeler?
Sheri: Oui, je veux dire, c’est quelque chose que nous traitons bien sûr, mais il y a une ligne fine entre le fait de pouvoir contrôler qui est le nouveau conjoint de votre ex-partenaire et une véritable peur ou une inquiétude.
S’il y a une crainte ou une inquiétude que cet enfant soit en danger, alors c’est absolument quelque chose qui doit être abordé par le tribunal et des ordonnances doivent être rendues et des conséquences si la vie de l’enfant peut être en danger.
Il doit donc y avoir quelque chose de subjectif, une crainte subjective et une raison pour laquelle vous craignez que les enfants ne soient pas en sécurité lorsqu’ils sont avec lui. Par exemple, disons qu’il y avait des droits de visite et un arrangement de garde, l’arrangement serait que la garde peut avoir lieu lorsque cette personne n’est pas là, donc sa condition est que cette personne ne soit pas présente, pour que cette personne soit exclue lorsque les enfants sont avec ce parent.
Marie : Disons que les enfants reviennent de papa, papa a maintenant un nouveau partenaire, leur nouvelle belle-mère. Les enfants reviennent et vous entendez quelque chose, je ne sais pas, ma nouvelle belle-mère a été bouleversée parce que j’ai laissé tomber un verre et qu’elle m’a fait ramasser tout le verre et je me suis fait couper, c’est pourquoi je porte un pansement. Maintenant, la maman panique. La fille a-t-elle été désinfectée? Qu’est-ce que tu veux dire, elle t’a fait ramasser le verre, tu n’as que 6 ans. Bla bla bla. Peuvent-ils vous appeler?
Sheri : Écoute bien sûr, nous n’avons pas de solutions pour tout, mais quand il y a un conflit et qu’il y a quelque chose à régler de front, c’est certainement quelque chose dont nous pouvons discuter. Et parfois, lorsque nos clients ou clients potentiels nous appellent, il existe une autre solution ou il existe une autre voie ou voie vers laquelle nous pouvons les orienter afin de pouvoir résoudre un problème de front.
Marie : ok tout d’abord je dois vous dire, je vous admire au-delà de toute croyance. Je ne sais pas à quel point. Je ne sais pas si je pourrais faire ça. Surtout quand vous voyez des injustices parfois pour rester calme et utiliser la loi et défendre vos clients. Chapeau juste à la jeune demoiselle je vous le dis.
Sheri : Merci beaucoup!
Marie : Votre numéro de téléphone s’il vous plaît, madame.
Sheri : 438-383-5458
Marie : et pouvez-vous leur dire aussi où ils peuvent aller et commander ces bons guides que vous avez assemblés?
Sheri : Donc sur notre site internet que nous avons préparé, nous avons une très grande base de données de différents articles, des blogues et ainsi de suite sur la parentalité en général. Nous avons fait un article récent sur l’antiracisme sur la façon de démarrer la conversation avec vos enfants, tout est sur notre blogue et c’est sur spuntcarin.com.